Les processus de chute sont des mouvements rapides de masses rocheuses. Le matériel éboulé, qui s’est détaché du massif selon des surfaces de discontinuité (pendage, schistosité, fissures ou failles), parcourt la plus grande partie de son déplacement dans l’air. On distingue les chutes de pierres, les chutes de blocs, les éboulements et les écroulements selon la taille des composants, le volume mobilisé et la vitesse de chute. 

Les glissements de terrain sont des mouvements de compartiments rocheux ou meubles qui glissent vers l’aval. Ils résultent d’une rupture par cisaillement et se produisent généralement dans des pentes ou des versants de déclivité moyenne à forte. Les deux caractéristiques principales des glissements de terrain sont leur activité (vitesse annuelle et changements de vitesse ou réactivations) et leur profondeur (profondeur de la surface de glissement).

Les coulées de boue, qui se produisent sur des versants relativement raides, consistent en un mélange de terrain meuble (en général un sol avec sa couverture végétale) et de beaucoup d’eau qui se déplace rapidement vers l’aval sans qu’une surface de glissement soit présente ou se forme. Elles sont souvent destructrices, car elles se produisent soudainement et s’étendent rapidement.

La gestion intégrée des risques est nécessaire

Il y aura toujours des mouvements de terrain en Suisse. La gestion intégrée des risques permet de prévenir ou de limiter les risques et les dommages potentiels en prenant des mesures ciblées. Pour cela, il faut d’abord élaborer des données de base sur les dangers, telles que cadastres des événements et cartes des dangers.

Limiter les dommages en prenant des mesures ciblées

• Mesures d’aménagement du territoire: Interdiction de construire dans les périmètres fortement menacés, déclassements, conditions posées aux nouvelles constructions, y compris mesures de protection des objets, restrictions d’utilisation, déplacement d’installations et d’infrastructures menacées, réservation de chenaux d’écoulement et de l’espace nécessaire, etc.
• Entretien: Maintien de la capacité d’écoulement des eaux, entretien et remise en état des ouvrages de protection existants (p. ex. vidange des dépotoirs à alluvions et des filets de protection contre les chutes de pierres)
• Soins aux forêts protectrices
• Mesures techniques: Ouvrages de protection tels que barrages, bassins de rétention, drainages, digues de protection, ancrages, etc. Lorsqu’il faut mettre en œuvre des mesures de protection supplémentaires, elles doivent respecter l’aspect de la nature et s’intégrer au mieux dans le paysage.
• Mesures organisationnelles: Dispositifs de surveillance, de mesure et d’alarme, plans d’évacuation, fermeture temporaire de voies de communication, etc: Dispositifs de surveillance, de mesure et d’alarme, plans d’évacuation, fermeture temporaire de voies de communication, etc